Si vous êtes en région parisienne ou si vous y passez, nous vous conseillons vivement de faire un arrêt dans la ville de Viarmes (95). Depuis le 11 novembre dernier jusqu’au 23 février 2025, l’exposition Murs-murs de la Grande guerre se tient dans les locaux du musée de la ville.
Affiche de l’exposition
Une exposition de taille réduite mais extrèmement originale et bien agencée présente un sujet peu commun sur la base de dessins de poilus sauvés de la destruction. Réalisés probablement à l’occasion de cantonnements dans les locaux d’une ferme de la commune durant la première guerre mondiale, ces portraits représentent plusieurs soldats mais aussi des femmes qui ont vécu ce conflit meurtrier. Grace à un financement du Crédit Agricole, ces dessins ont put être déposés, consolidés et exposés à l’occasion de cet évènement. L’exposition est réalisée sous l’égide de l’INRAP (commissaire d’exposition : François Gentili).
Deux des dessins sauvegardés
Utilisant une technologie d’intelligence artificielle générative, sur la base des dessins sauvegardés et d’enregistrements de soldats Français réalisés par l’armée allemande, les personnages « reviennent à la vie » de façon spectaculaire et offrent au visiteur leur point de vue sur les évènements auxquels ils prennent part.
Quelques uns des personnages animés pour la circonstance
L’exposition est également l’occasion d’exposer des informations sur le camp retranché de Paris lors que la première bataille de la Marne et aussi les graphitis retrouvés dans plusieurs souterrains, dont à Naours, témoignant du passage de combattants d’origine variées.
Un dernier aspect de cette exposition est plus en ligne avec nos préoccupations à savoir la mise en place d’un hopital de campagne par le mouvement dit des « Scottish Women« . Ces volontaires britanniques, dès décembre 1914, mettent en place un premier hopital auxiliaire (N°301) dans les locaux de l’abbaye de Royaumont, prêtés à cette fin par son propriétaire.
Inauguration de l’hopital auxiliaire 301
L’expérience rencontrant un franc succès, le service de santé des armées français pérennise le dispositif et ouvre de nouveaux hopitaux. La mise en place d’une structure entièrement gérée par du personnel féminin n’était pas un pari aisément gagné, mais à travers des méthodes innovantes et une organisation sans faille, les Scottish Women ont fait valoir l’intérêt de ces structures.
Une salle de malades dans l’hopital annexe 301
Plus d’informations sur le site de l’exposition.
Liens vers la vidéo de présentation.
Quelques sources :
– page wikipedia sur l’hopital de Royaumont (en anglais)
– Antonio de Navarro « The Scottish women’s hospital et the french abbey of Royaumont », 1917, George Allen & Unwin Ltd, Londres (disponible sur ce lien – visionné le 29/12/2024).