L’huile des petits chiens d’Ambroise Paré

- 7 Fév 2024 -

Il est des médications et remèdes qui ont traversé les siècles et plus d’un nous semblent à présent bizarres, pour ne pas dire totalement farfelus. Pourtant au regard des soignants qui les ont créés et employés, ils étaient conçus en se basant sur les connaissances de l’époque et les théories médicales d’alors… avec parfois une petit coup de pouce du destin.

Nous abordons aujourd’hui l’histoire d’un de ces remèdes, créé par un nom illustre, et mentionné jusqu’au XVIIIème siècle : l’huile des petits chiens.

La génèse

Nous sommes en 1537, en octobre pour être précis, dans le Piémont.

Depuis plus de 15 ans, le roi François 1er et l’empereur d’Espagne, Charles Quint, s’opposent. La paix de Cambrai de 1529 a été dénoncée l’année précédente lorsque, lassé du jeu de son oncle le duc Charles II de Savoie (et prince de Piémont) avec l’empereur d’Espagne, le roi de France a déclenché la huitième guerre d’Italie en revendiquant la couronne de Milan dont le duc a trépassé fin 1535 (si vous êtes perdus, un petit rafraichissement de mémoire est disponible ici).

En 1536, les troupes françaises ont donc pris le contrôle de Turin et s’y sont fortifiées, projetant d’en faire une base d’opération pour leur future campagne en Italie du Nord. Coté Espagnol, l’intervention du marquis Del Vasto (un des meilleurs capitaines de son temps), lieutenant général des troupes de Charles Quint, a donné du fil à retordre aux troupes françaises. Aussi une armée quitte-t-elle Paris à l’automne 1537 pour renforcer les troupes d’Italie.

Parmi les effectifs, se trouve un jeune homme d’environ 27 ans, recruté en tant que barbier chirurgien. Il est bien noté par ses supérieurs de l’Hôtel-Dieu au sein duquel il exerce depuis quelques années. Ambroise Paré, puisque c’est de lui qu’il s’agit, n’a encore jamais participé à des guerres en tant que praticien. Il a pourtant en tête l’aphorisme d’Hippocrate qui affirme que « la guerre est la seule véritable école du chirurgien« . Aussi lorsqu’il se voit proposer de rejoindre l’armée par le colonel des gens de pieds, M. de Montejean, il est prompt à accepter.

Et le voila parti, descendant d’abord par voie d’eau jusqu’à Lyon, puis rejoignant Grenoble où les responsables de l’expédition, le maréchal Anne de Montmorency et le dauphin Henri (futur Henri II) prennent la tête de l’armée. Les 10 000 hommes (plus les mercenaires), répartis en gendarmes à cheval, fantassins et artilleurs (avec un impresionnant parc de 45 canons) parviennent à passer les Alpes avant de se heurter à une défense acharnée dans les alentours de Suze. Après quelques combats, les troupes françaises investissent la cité de Suze et s’y livrent à des exactions qui horrifient le jeune barbier-chirurgien. Sommés de se rendre, les défenseurs du chateau abandonnent la place contre la promesse d’avoir la vie sauve. Bon nombre d’entre eux se réfugient dans le chateau d’Avigliana (chateau de Veillane en Français) qui est tout proche.

Quittant Suze pour rallier Turin, le maréchal de Montmorency décide de ne pas prendre de risque et de soumettre le chateau d’Avigliana. Mais la garnison de 200 hommes, renforcée par les fuyards de Suze, refuse de livrer la place, confiante qu’elle est que la géographie du lieu empèche toute utilisation d’artillerie pour un assaut. A la faveur de la nuit, les Français parviennent pourtant à hisser discrètement deux pièces à portée des murs du chateau. Malheureusement, une flamme met accidentellement le feu à un sac de poudre et la manoeuvre est découverte.

Les Espagnols ouvrent le feu avec leurs arquebuses : un combat meurtrier s’engage.

Arquebusiers à la bataille de Cérisole

Arquebusiers à la bataille de Cesirole par G. G. Toudouze (1909)

Une improvisation heureuse

Paré, de son coté, se trouve sous les auvents et tentes, avec ses collègues chirurgiens. Il voit arriver les premiers blessés. Avec sans doute beaucoup d’appréhension, il tache de faire de son mieux pour soigner et soulager les soldats qu’on confie à ses soins. Les blessures par arquebusade ou traits à poudre, il n’a guère eu l’occasion d’en soigner à Paris dans son Hôtel Dieu. Il suit néanmoins l’exemple de ses collègues et il applique les recommandations du chirurgien italien Jean de Vigo (v1450-1525) : la plaie étant empoisonnée, une fois le projectile ôté, il la cautérise pour détruire le poison avec de l’huile de sambuc (huile de sureau) bouillante, mélée d’un peu de thériaque. On peut imaginer l’insupportable tableau des blessés, appelant à l’aide ou hurlant de douleur dans l’odeur de sang et de chair brulée provoquée par l’application de charpie imprégnée d’huile bouillante sur la peau. Mais Ambroise tient bon, malgré la bataille qui semble ne jamais devoir finir.

Il est tellement assidu à soigner les blessés par arquebusade, qu’il épuise finalement tout à fait son stock d’huile de sambuc. Confronté à cette situation, le jeune barbier chirurgien ne peut tout de même pas abandonner des patients à une mort certaine. Il se résoud alors à faire ce que beaucoup de praticiens de santé ont fait avant lui, et continuent de faire dans des circonstances analogues : il improvise. En l’occurence, il applique un topique (médicament qui agit localement par diffusion) « digestif » qu’il utilise pour d’autres blessures. A base de jaune d’oeuf, d’huile rosat (huile obtenue par macération de pétales de rose dans de l’huile, réputée avoir des qualités astringentes et purifiantes) et de thérébentine, le mélange est appliqué à froid sur les plaies de projectiles.

C’est un Ambroise Paré moulu et certainement très inquiet qui rejoint sa paillasse ce soir là.

Après une nuit qu’on devine courte et probablement hantée de cauchemars, il va visiter ses malades. Ceux qu’il a soigné par la méthode de Vigo souffrent atrocement, ont pour beaucoup de la fièvre et présentent d’affreuses escarres de brûlure. Mais ils sont vivants. Au moment d’aborder les blessés traités sans huile bouillante, on devine qu’Ambroise Paré a une certaine appréhension : si Vigo avait raison, il aurait peut être causé la mort d’hommes qu’on lui avait confié… Heureusement pour lui, il n’en est rien. Au contraire, Paré constate que les malades qu’il a traité avec son topique sont paisibles, se sont bien reposé malgré la douleur de la blessure, et qu’ils ont visiblement moins de séquelles que ceux traités de façon classique.

Manifestement la blessure par trait à poudre n’est pas empoisonnée et Paré d’en conclure : « Je me déliberay de ne jamais plus brusler aussi cruellement les pauvres blessés de harquebusades« .

Mais l’huile des petits chiens dans tout ça ?

Elle témoigne du caractère progressiste de celui qui deviendra dans quelques années « premier chirurgien du roi » (ce sera en 1554, sur insistance dudit roi… mais c’est une autre histoire).

Paré, en tant que praticien cherche toujours à améliorer ses techniques afin de maximiser les chances de guérison de ses patients. Une position qu’on peut rapprocher de sa fameuse citation « je le pansai et Dieu le guérit« , autrement dit je traite au mieux de mes capacités mon malade, mais je ne peux aller contre la volonté divine.

Buste d'Ambroise Paré

Buste d’Ambroise Paré

Loin de se satisfaire de sa technique d’Avigliana, Paré cherche à lui apporter une amélioration en usant d’une huile dont la recette proviendrait d’un confrère italien. Cette huile dite « des petits chiens » ou oleum catellorum (bien qu’il écrive en Français, Paré utilise le latin pour la description de ses compositions) se susbtitue au topique digestif utilisé précédemment. Il en donne la composition qui suit (sauf pour l’édition de ses oeuvres en 1595 qui est incomplète par rapport aux éditions de 1585 et de 1628) :

Prends 4 livres d’huile dans lequel deux chiots nouveau-nés sont cuits, jusqu’à ce que les os soient dissous, en ajoutant des vers de terre préparés à hauteur de 1 livre. On les cuit ensemble à feu doux, puis on exprime le contenu qui est réservée à l’usage susdit [NDR : faire suppurer les plaies par arquebusade]. On y ajoute 3 onces d’essence de thérébenthine de Venise et une once d’eau de vie.

Le contenu nous semble à présent tout à fait barbare et à la limite du risible, mais pour un chirurgien du XVIème siècle, il a du sens.

Les huiles sont considérées comme un support parfait pour porter les qualités, on pourrait dire l’essence, des ingrédients. On l’utilise comme tel depuis l’Antiquité, avec des procédés de fabrications qui au XVIème vont de simples macérations à des distillations plus techniques. Les pharmacopées que Paré a pu consulter regorgent d’exemples, tant pour des végétaux que pour des animaux ou les minéraux. Lui même cite, plus de trente huiles différentes (édition de 1628). Citons par exemple l’huile de de lis « pour appliquer sur l’apostème pestiféré » (i.e. les bubons), l’huile de vitriol (contre la teigne) ou encore l’huile de scorpion avec vin blanc contre la peste. L’huile est aussi réputée pour apaiser la douleur, bon point pour une médication destinée à des blessés.

Pour les petits chiens et les vers, on est probablement plus dans le domaine de la « diffusion » d’une qualité. On recherche une « similitude » avec le résultat escompté. Par exemple l’huile de renard est prescrite depuis longtemps contre les maladies articulaires, les rhumatismes ou la goutte (Paré la décrit comme telle) : on cherche dans son cas à capter la souplesse reconnue de cet animal, portée et transmise par l’huile, pour soulager le malade. Mais les chiots et les vers ?

Pour les vers on est pleinement dans le domaine de l’association d’idée : c’est un animal qui se contracte et s’étend, gigote tant qu’il peut et donc l’image même de la fonction musculaire et de la souplesse. Ainsi, un siècle plus tard, Moyse Charras (1619-1698), un praticien dont la pharmacopée restera en usage jusque fort tard au XVIIIème siècle, cite l’huile de lombrics comme étant utilisée contre les douleurs des jointures, pour la guérison des plaies, des foulures et de toutes les maladies des nerfs et des muscles. On recherche donc à donner au remède une qualité de régénération de la souplesse des tissus lésés.

Pour le chiot, outre que c’est, comme le lombric, une matière première facile à trouver (il vaut mieux si l’on est en campagne avec une armée nombreuse à traiter), c’est plus probablement la fonction de régénération que l’on cherche, qui permettra aussi de contribuer à pousser en dehors du corps la « sanie », c’est à dire les humeurs qui pourraient, si elles s’accumulent dans le corps sans porte de sortie, provoquer une gangrène.

Et le reste ?

Eh bien d’une part Paré souhaite traiter la douleur, et il décrit la thérébentine de Venise comme ayant cette capacité (il utilise aussi l’huile de millepertuis à cette fin – ça tombe bien, l’hypéricine qu’elle contient est un calmant notoire). Quant à l’eau de vie, Paré l’utilise comme fluidifiant (il utilise aussi le vin à cette fin) ce qui assure que le mélange s’insinuera bien dans toutes les zones de la plaie.

Une approche méthodique

L’utilisation de l’huile des petits chiens s’inscrit dans une méthode plus globale qui est très structurée. Publiée dès 1545 « La methode de traicter les playes faictes par hacquebutes » fera un temps polémique dans le corps médical, mais affiche une modernité certaine dans ses principes.

Méthode de traiter les paies par arquebuse par Ambroise Paré

Crédit photo Gallica

On l’a souligné, Paré a mis au point sa technique par improvisation au départ, puis il l’a perfectionnée. On peut oser un parallèle avec les chirurgiens de la première guerre mondiale : ils disposaient de connaissances physiologiques plus complètes (ils savaient que la maladie est due à des germes – merci Pasteur – tandis que Paré restait sur la théorie des humeurs), mais ils se retrouvaient confrontés au même défi que Paré i.e. éviter qu’une plaie contenant des corps étrangers et potentiellement salie ne résulte en la perte d’un membre ou la mort du soldat. Au final la démarche montre de fortes analogies : extraction du corps étranger, nettoyage et suivi attentif de l’évolution de la plaie (en 14-18, on peut citer la méthode de Carrel Dakin). La méthode préventive comme la sérothérapie n’était par contre pas accessible à Paré.

La technique de traitement des plaies par arquebuse montre effectivement une attention presque obsessionnelle à l’apparition d’une décomposition au lieu de la blessure. Cette décomposition, entrainant gangrène, est liée selon l’auteur au fait que les humeurs stagnent à l’intérieur du corps. Il précise :

« Aussi que l’escare ou crouste garde la suppuration qu’on doit faire promptement pour séparer la chair meurtrie d’avec la saine, de peur que tout ne se pourrisse : comme il se fait aisément quand l’humeur superflu croupist longuement en un lieu n’ayant issue libre, & mesmes pour ses vapeurs qui ne se peuvent exhaler, à cause qu’elles sont encloses & couvertes de l’escare, se multipliant toujours où elles sont encloses, requérant un plus grand lieu qui ne leur est permis, passant & entrant des petits vaisseaux aux plus grands, & de là aux parties nobles, dont s’ensuit le plus souvent la mort ».

Du coup la technique exposée par Paré se décline en phases bien ordonnées dans le temps :

1° l’extraction des corps étrangers (Paré parle de « choses estranges » : « portions d’habit, bourre, drapeau, papier, pièces de harnois, mailles, balles, dragées [NDR : autre projectile], esquilles d’os, chair dilacérées… »).

Pour ce faire, on demande au blessé de prendre la posture qu’il avait au moment où a reçu un projectile, pour mieux suivre le trajet de la balle dans les chairs. On cherche alors ledit projectile, avec une sonde ou… avec le doigt qui est plus sensible.

L’extraction des corps étrangers utilise de nombreux instruments décrits par Paré dont notamment des dilatatoires pour ouvrir la blessure, et des tirefond ou tire-balles pour extraire les projectiles.

Tire balle de Paré
Tire trait de Paré
Dilatoire de Paré

Instruments de Paré. De haut en bas des tires balles, des tires traits ou tire fond et des dilatoire pour ecarter le bord des plaies

2° une fois la plaie débarrassée des corps étrangers, Paré tente de faire sortir les humeurs qui se sont regroupées au point de blessure. Restant fidèle au principe du « pus bonum et laudabile » (pus bon et louable), il utilise l’huile de petits chiens comme un « suppuratif » qui aidera à les pousser dehors tout en soulageant le patient.

3° l’évolution de la plaie est surveillée. En cas de suspiçion, le traitement passe à une composition « contrariant la putréfaction » qui remplace provisoirement l’huile de petits chiens et qui peut être poussée dans les plaies à l’aide d’une « syringue », un instrument à piston munie d’une canule ronde.

Seringue de Paré

Seringue utilisée pour irriguer la plaie avec les diverses préparations

4° Le traitement suppuratif est repris dès que possible et « quand l’ulcère [la plaie] se remplit de chair, & partant ne rend guère de matières » on poursuit le traitement de la blessure en fonction de ses caractéristiques (profondeur, étendue…), de la saison (la chaleur de la plaie doit être contrée plus fortement en hivers qu’en été) toujours en surveillant l’apparition de signes de gangrène, dont le risque est moindre dans cette phase tardive du traitement.

La postérité de l’huile des petits chiens

L’huile des petits chiens est utilisée bien après la disparition de son inventeur mais son champ d’application évolue sensiblement.

Nicolas Lemery (1645-1715), auteur d’une pharmacopée aussi célèbre que celle de Moyse Charras évoqué plus haut, donne une recette analogue à celle de Paré dans sa pharmacopée universelle. L’utilisation de l’huile des petits chiens n’est pourtant plus dans le traitement des plaies puisque Lemery la donne pour « bonne pour fortifier les nerfs, pour la sciatique, pour la paralysie, pour dissoudre et résoudre les catarrhes qui viennent de pituite froide et visqueuse ; on en frotte les épaules, l’épine du dos et les autres parties malades« . C’est donc devenu un fortifiant nerveux et une aide pour lutter contre les refroidissements.

Au siècle suivant Antoine Baumé (1728-1804), un autre pharmacien célèbre, expose une recette sensiblement modifiée de la dite huile dans ses éléments de pharmacie théorique et pratique. Le remède ne contient plus que des chiots, de l’huile d’olive et du vin blanc, mais Baumé ajoute une période de maturation de l’huile additionnée de sommités d’origan, serpolet, pouliot, millepertuis et marjolaine pendant deux à trois semaines. Les indications de l’auteur sont identiques mots pour mots à celle de Lemery, mais de l’avis de l’auteur « les vertus [de cette huile] viennent des plantes aromatiques, & non des petits chiens qui, lorsqu’ils sont gras, ne fournissent qu’un peu de graisse qui n’a pas les mêmes vertus qu’on attribue à cette huile [mais] est seulement adoucissante ».

Fin de partie pour l’huile des petits chiens, qui n’apparait pas dans la première pharmacopée française de 1818.

Chevrette XVIII ème pour l'huile de petits chiens

Pot XVIIIème présenté au Musée de la Médecine de Paris

Conclusion

L’histoire de l’huile des petits chiens illustre l’évolution de la pensée médicale dans le champ de la pharmacopée entre Renaissance et Epoque moderne. Elle montre comment des remèdes supposés initialement tout à fait efficaces et pertinents peuvent progressivement devenir désuets et tomber dans l’oubli.

Cette huile est introduite dans un effort d’amélioration d’une technique de traitement des plaies, que l’esprit éclairé de Paré a dérivée de l’observation d’un incident fortuit. Elle est alors en accord avec les théories médicales de la Renaissance, elles mêmes héritées du Moyen Age. La pharmacopée chimique telle que décrite par Paracelse (1493-1541) n’a pas encore commencé à diffuser dans les sphères savantes. La suppuration louable est encore la base du traitement des plaies. La composition de l’huile des petits chiens est alors cohérente avec les objectifs de Paré.

Mais l’huile est progressivement délaissée pour son utilisation première, à mesure que la médecine militaire évolue. Reprise par les auteurs du XVII puis du XVIIIème siècle pour des utilisations différentes, sa composition ne convainct plus. Il faut dire que l’évolution des connaissances scientifiques en général, et la progression de la pharmacopée chimique, qui milite pour la purification des constituants des remèdes (l’isolement des matières actives n’interviendra véritablement qu’au XIXème siècle), s’accommode difficilement du mélange hétéroclite d’Ambroise Paré.

Cette plongée dans l’histoire de la pharmacopée incite à une certaine humilité, dans la mesure où, tout comme dans le cas de la recette de Paré, les médicaments et remèdes dont nous usons de nos jours, seront possiblement considérés d’un oeil horrifié ou amusé par les praticiens dans 100 ou 200 ans…

Références

Ouvrages de référence :
A. Paré « Les Oeuvres d’Ambroise Paré, conseiller et premier chirurgien du Roy » (8ème édition) (1628), Nicolas Buon ed., Paris – disponible sur https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k87203338/f7.item (consulté le 04/02/2024).

N. Lemery « Pharmacopée universelle » (2ème édition) (1716), Laurent D’Houry ed., Paris – disponible sur https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k98189048/f9.item.r=pharmacop%C3%A9e%20universelle%20de%20nicolas%20Lemery (consulté le 05/02/2024).

A. Baumé « Eléments de pharmacie théorique et pratique » (3ème édition) (1773), Samson ed., Paris – disponible sur https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k1511544v.r=Antoine%20baum%C3%A9?rk=42918;4 (consulté le 06/02/2024).

Sur l’abandon de l’huile bouillante :
P. Dumaître « «Voyage» en Piémont avec Ambroise Paré (1537.1987) » (1987), Communication présentée à la séance du 28 novembre 1987 de la Société française d’Histoire de la Médecine – disponible sur https://www.biusante.parisdescartes.fr/sfhm/hsm/HSMx1987x021x004/HSMx1987x021x004x0351.pdf (consulté le 04/02/2024).

Guerres d’Italie :
C. Michon « François Ier et les territoires italiens, de l’exploit au désastre » (2018), in « François Ier et l’espace politique italien », p. 339-352, Collection de l’Ecole Française de Rome (548) – disponible sur https://books.openedition.org/efr/35902?lang=fr (consulté le 04/02/2024).

Divers :
P. Dumaître « Les représentations d’Ambroise Paré » (2000), Histoire des Sciences Médicales, XXXIV, 4, p.349-365 – disponible sur https://www.biusante.parisdescartes.fr/sfhm/hsm/HSMx2000x034x004/HSMx2000x034x004x0349.pdf (consulté le 04/02/2024).

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